Loin de nous l’idée de faire peur ! La montagne, quelle qu’elle soit, sera d’autant moins dangereuse qu’on saura ce qu’on y risque, aussi minime soit ce risque. Ou pour le dire autrement: le premier danger de la montagne, c’est l’inconscience du danger et le manque de prudence de la part des randonneurs ! Là encore il suffit d’interroger les secouristes spécialisés pour entendre un nombre incalculable d’anecdotes sur des randonneurs mal équipes, insuffisamment entraînés, et qui, surtout, par erreur d’appréciation et méconnaissance de la montagne, s’enferrent de plus en plus dans des situations sans issue, là même où un montagnard expérimenté ne courrait aucun danger ! Ignorance d’autant plus impardonnable que, sur un sentier, ces risques sont justement minimes (ce qui ne veut en aucun cas dire négligeables) et se réduisent, au fond, toujours aux mêmes erreurs.
D’ailleurs, qu’on soit simple promeneur, randonneur ou alpiniste expérimenté, les risques encourus différeront certes de beaucoup, les techniques à mettre en œuvre pour y échapper également, mais pas tellement la “philosophie” générale de la prudence en randonnée . Tentons donc de résumer celle-ci, car, en l’espèce, ladite prudence est moins fonction de règles précises et inamovibles (“ne faites pas ceci, mais faites cela” ) que d’un état d’esprit.
